Time is running out [R.]

INDAMONSPANTS @ TUMBLR

Laissant balader ses doigts dans les cheveux dorés de sa fille, dessinant ses boucles, Tosca écoutait tendrement cette dernière glousser. Elle pouvait rester ainsi des heures à contempler Brionny qui la remplissait de joie depuis maintenant plus d'une année. Elle ne pouvait imaginer sa vie autre qu'avec elle à ses côtés. C'est à l'aube de ses vingt-trois ans qu'elle était tombée accidentellement enceinte. Le père présumé n'était plus présent dans sa vie, à vrai dire cela n'avait été histoire qu'une aventure de deux mois. Aucun moyen pour le joindre. Elle se retrouvait donc seule face à cette nouvelle. Bien entendu sa famille, sa soeur, étaient derrière elle, mais il était évident que quand le test vira au positif elle se sentit dégringoler. Elle imaginait bien avoir des enfants un jour, mais avec un mari à ses côtés, quelques années en plus, une maturité plus élever que celle qu'elle abordait à cet âge. Mais contre tout attente elle décida de garder ce bébé, d'endosser le rôle de mère. Les huit mois de grossesse -car bien évidemment la jeune Brionny pointa son nez plus tôt que prévu- permirent à Tosca de se documenter à travers les centaines de magasines pour femmes enceintes, d'apprendre d'autres jeunes mères, et bien entendu de ses parents. Au bout de ses huit mois elle était enfin prête, ou presque. A vrai dire les premières semaines ont été plutôt mouvementé. Tant dans les magasines il était évident, en pratique c'était une autre histoire. Esmeralda qui avait emménagé provisoirement avec elle afin de l'aider dans sa nouvelle tâche de mère, fut d'un grand secours pour Tosca. Plus les mois passaient, plus elle était à l'aise face à sa nouvelle situation. Ainsi aujourd'hui, après un an et demi de dur labeur, elle maitrise parfaitement son rôle de mère, bien que quelques légers détails restent encore à rectifier, comme sa fâcheuse habitude de mettre des injures à chaque bout de phrase.

La sonnette d'entrée se mit à retentir dans la maison. Brionny leva la tête interpellé par ce son. Tosca se leva promptement, attrapant la petite au passage pour la déposer dans son parc à jouet, le temps qu'elle puisse aller voir qui était là. Sourire aux lèvres, qui ce dernier se crispa aussi vite qu'il apparut sur son visage quand elle ouvrit la porte. Refermant celle-ci légèrement, laissant juste apercevoir sa tête et le haut de son corps, elle détailla le jeune homme ne comprenant pas réellement le pourquoi de sa venue.

« Nunzio ?! Mais, hum, que fais-tu ici ? »

lui demanda t'elle, crispée par sa présence soudaine et non prévu. Amenant sa main dans ses cheveux pour repousser les quelques mèches qui lui tombaient sur le visage, elle dit d'un air gêné, qui semblait plutôt convaincant

« Désolé mais je suis plutôt occupé là. »

Laissant entendre à ce dernier qu'un homme était présent, bien qu'il n'en était rien. Elle ne voulait tout simplement pas qu'il tombe nez à nez avec la petite Brionny, qui était autre que sa fille à lui aussi, bien qu'il n'en savait rien.

« Salut. Tu.. tu es occupée ?

Parce qu'il faut qu'on parle. Toi. Moi. Tous les deux. »

« Est-ce qu'elle est de moi ? »

HJ: C'est court et nul, je me rattraperai par la suite (a)

Tosca ne pouvait décrocher cet air crisper sur son visage. Elle était comme paralysée. C'était bien lui, Nunzio, au seuil de sa porte. Elle s'était déjà prise comme une claque il y a quelques semaines de cela, en croisant le chemin de ce dernier. Elle qui pensait ne jamais le revoir, il avait finit par emménager dans sa ville. Une totale coïncidence, mais des plus troublantes. Toute cette histoire remonte à plus de deux ans auparavant, ils s'étaient alors rencontrés en Grèce, profitant tout deux de quelques semaines de vacances. Un coup de foudre comme certain pourrait l'appeler, ils ne s'étaient pas lâcher d'une semelle, vivant une liaison passionnelle. Mais la réalité les rattrapa bien rapidement, ils habitaient à des kilomètres de l'un et de l'autre, ils ne pouvaient s'éterniser dans cette relation qui n'avait aucun avenir. Ils se sont alors quittés à l'aéroport, se séparant pour deux destinations différentes, n'échangeant aucun moyen de contact pour éviter de ressasser cette liaison. Quelques semaines après être rentré chez elle, Tosca eut la surprise de découvrir qu'elle était enceinte. Aucun doute sur le père, l'enfant était bien de Nunzio. Aucun moyen pour le joindre, elle finit par abandonner l'idée de pouvoir le lui dire, jusqu'à ce jour, jusqu'à ce qu'il réapparaisse subitement dans sa vie. Cela fait ainsi plusieurs semaines qu'ils se sont retrouvés, mais elle n'a toujours pas trouvé le courage de le lui avouer. Elle est comme perdue. Elle ne sait qu'elle est la bonne décision. Après tout il ne désire peut-être pas d'enfant, il a juste envie de laisser au passé ce qu'ils ont vécu.

« Parce qu'il faut qu'on parle. Toi. Moi. Tous les deux. »

Tosca le regarda anxieusement, qu'avait il bien à lui dire d'aussi important pour être passé comme cela à l'improviste. Surtout qu'elle n'avait pas le souvenir de lui avoir donné son adresse, mais seulement son numéro.

« Est-ce qu'elle est de moi ? »

Elle le dévisagea alors. Les battements de son coeur s'accéléraient à une allure folle. Elle était au pied du mur. Son regard se dérobait alors de celui de Nunzio. Elle ne comprenait pas, comment, comment pouvait il savoir pour la petite. Après tout ce n'était pas sa soeur qui serait allez le voir, car elle n'avait jamais dit un mot à cette dernière sur le père de Brionny. Elle entendait alors la petite gazouiller, ce qui affola encore plus la jeune femme.

« Que..Quoi..Pardon ?! »

Elle en perdait ses mots, mais le seul réflexe qui lui vint était de tout nier, après tout il n'oserait pas forcer la porte, et puis elle pourrait toujours nier que c'est la sienne. Du moins à ce moment elle ne savait plus ce qui était juste à faire. Elle était juste surprise, effrayée par la réalité qui l'avait rattrapé avant qu'elle ne ce décide à que faire.

« Je ne vois pas de quoi tu parles. Nunzio, tu devrais partir. »

dit elle sèchement en plongeant à nouveau son regard dans celui du beau brun.

» (M) IT WAS A LONG TIME AGO - libre